Avec Serge MISRAI, Membre du bureau politique des Progressistes, j'ai adressé ce texte à différents organes de presse:
Une majorité de nos concitoyens s'étaient rassemblés autour de la candidature de Nicolas Sarkozy parce qu'ils comprenaient qu'il avait la capacité à s'emparer de toutes les questions qui minaient la société française depuis des décennies.
Parmi ces questions celle de l'unité nationale autour des valeurs de la République.
A l'opposé, les dirigeants du Parti socialiste refusent, depuis des années, le débat politique, et préfèrent ne rien voir, ne rien comprendre et faire croire que le sujet autour des valeurs portés par la République n'a pas de raison d'être.
Qu'ils continuent à s'isoler est une chose. Qu'ils se laissent égarer par la haine partisane et le sectarisme le plus débridé pour avoir osé comparer Eric Besson à Marcel Déat ou à Pierre Laval, illustres collabos et hommes liges des nazis en est une autre, inacceptable, intolérable à laquelle nous devons réagir.
Porter le débat public sur le thème de l'identité nationale, c'était toucher au coeur d'un problème dont nous avons tous, à des degrés divers la perception, qu'elle soit consciente ou inconsciente. On ne peut pas nier par exemple que depuis le moment où la Marseillaise, notre hymne national, a été sifflée sur un stade au su et au vu de quelques millions de téléspectateurs, il subsiste dans le pays un sentiment de malaise qui a été, entre autres, l'une des causes de l'échec cuisant de L. Jospin aux présidentielles en 2002. Un malaise dont les effets sont loin d'être dissipés encore aujourd?hui.
Or donc, certains ont des pudeurs de jeune fille pour aborder la question de notre identité nationale (identité que semble vouloir rejeter une minorité d'agités) ? Ces gens ont déguisé leur pusillanimité en la faisant passer pour de la prudence ! ll faut à tous prix éviter de déchaîner des passions qui pourraient coûter cher en voix lors des prochaines consultations électorales disent-ils. Les quelles consultations, celle de 2010, celle de 2011, celle de 2012, celle de 2014 ?
Mais n'en pas parler du tout aujourd'hui, serait à l'inverse une grave erreur à ne pas commettre. Surtout si l'on considère l'état actuel de la société française, traumatisée par les délocalisations, le chômage, les incivilités les violences urbaines et les actes de vandalisme tels que ceux des brûleurs de voitures. De même sont ils vraiment conscients d'une quelconque identité nationale ces financiers qui menacent de ruiner le pays par leurs tripatouillages ?
Dès lors, il devient absolument nécessaire d'exorciser les démons qui nous guettent. Et parler d'identité nationale pour la France, ce n'est pas tenir un propos d'une obscénité insoutenable ni éprouver un désir pervers de déchaîner l'ire des donneurs de leçon, ceux -là même que l?on avait baptisés « représentants de l?anti-France » à l'époque du Général De Gaulle !
Car enfin, c'est quoi la France ?
Et par quel miracle ce promontoire maritime situé au bout de l'Europe a-t-il pu réunir au cours des siècles les normands , les bretons, les francs, les arvernes, les goths , les wisigoths, les phéniciens, les lointains descendants des maures, les juifs, et enfin , les musulmans ?
Au fil de son histoire, notre pays s'est constitué par une mosaïque de peuples et de cultures, il a su constamment absorber et unir tous les éléments exogènes venus se fixer sur son sol. Un pays, dont les citoyens sont aujourd?hui, exemple unique en Europe, unis par leur diversité.
Et ce pays possède une langue parmi les plus riches et les plus nuancées des peuples de la terre. Il a un hymne national hérité de la Révolution, mais aussi un drapeau et trois couleurs, bleu, blanc, rouge. Qui ont un sens et une histoire. Et une devise, qui prône l'égalité, la fraternité, et, valeur première, la liberté. Et ce miracle, s'il en est un tient-il à ce concept : la laïcité, outil inventé par la République pour mettre fin aux querelles religieuses sur notre sol?
Des hommes et des femmes, des français, n'ont pas hésité à donner leur vie pour ces valeurs! Autant de choses qui contribuent à forger notre identité nationale qui fait débat aujourd?hui.
Pourquoi, pour qui, l'ont-ils fait?
Pour conclure, nous, Progressistes, ré- affirmons notre soutien et notre totale solidarité avec Eric Besson.Et nous formons le voeu suivant:
Ne serait il pas souhaitable de voir le retour à l'enseignement, dans les écoles, de toutes ces valeurs républicaines qui fondent le génie propre à la France? Un pays où chacun reste libre de croire ou de ne pas croire, un pays où personne ne cherche à imposer, de quelque façon que ce soit, sa croyance à son voisin. Un pays où l'on respecte l'autre, l'étranger.
St Exupéry ne disait-il pas : "Etranger, mon frère, si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m'enrichis !"
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