Jean Bouin, merci Max Guazzini et Paris

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Hier soir, à guichets fermés, le Stade Français étrennait son nouveau stade face à Biarritz. L’occasion de revenir sur ce projet, son origine et ses contingences, avec Max Guazzini, président du club parisien de 1993 à 2011 dans un article publié par l’EquipeMax Guazzini, voir vendredi soir le Stade Français, dont vous avez été le président, fouler la pelouse du nouveau stade Jean-Bouin, projet dont vous êtes à l’origine, qu’est-ce que ça vous inspire? Ce sera l’aboutissement d’une lutte, d’un combat de plusieurs années. Un combat très difficile, très éprouvant, avec des multiples adversaires. A quand remonte ce projet ? A l’origine, ce stade était dans le programme prévu si Paris avait obtenu les Jeux Olympiques 2012. En 2005, nous n’avons pas eu les Jeux. Mais le Maire de Paris a annoncé que la plupart des sites seraient construit. Alors je suis allé le voir, lui et tous les ténors politiques de tous bords, pour leur parler du nouveau Jean-Bouin. Le vieux Jean-Bouin ne pouvait plus suffire. Il n’était plus adapté au rugby pro, pas adapté à un club champion de France. Il y avait un consensus politique autour de ce projet. Mais ça a été difficile, parce qu’il y avait d’autres intérêts, dans cette affaire-là. Et moi, j’ai été traîné dans la boue, calomnié. Avec le recul, je me dis que ça a été trois années très éprouvantes. Quel sentiment dominera, vendredi soir ? L’émotion… Je n’ai jamais pensé que je serais président toute ma vie. Avant les événements dont j’ai été victime et dont le club a été victime (En 2011, Max Guazzini cède la présidence en raison d’un déficit de 7 millions d’euros, dû en partie à la faillite de sa régie publicitaire), je me disais que je pouvais rester encore une saison ou deux, histoire de voir ce stade terminé, mais bon… Je suis fier de voir ce stade debout. Avec une tribune Thierry-Gilardi«Je suis licencié au Stade Français, qui restera mon club de coeur, et il n’y en aura pas d’autre.» Vous y être invité au titre d’ancien président du Stade Français ou membre du bureau de la LNR ? Je suis invité par M. Thomas Savare (président du Stade Français) en tribune officielle et je m’y rendrai, même si d’habitude je refuse. Le Maire de Paris, lui aussi, m’a invité. Quand Thierry Gilardi (commentateur télé, membre du Stade Français) nous a quitté en 2008, en pleine bataille pour le stade, j’ai souhaité qu’une tribune porte son nom. Je vais l’inaugurer avant le match, et prononcer un petit mot, avec l’accord de son épouse et de ses enfants. Ça compte, pour moi… Quand vous avez commencé à délocaliser les matches de Top 14 au Stade de France en 2005, vous imaginiez donc déjà construire un nouveau stade pour votre club… Quand j’ai pris la présidence en 1993, nous étions en quatrième division. Le vieux Jean-Bouin pouvait convenir et j’ai signé un accord avec le CASG. Mais quand nous avons été champions de France, en 1998, il m’est apparu qu’il fallait imaginer à autre chose. Il n’y avait pas de loges pour les partenaires, le public était en plein vent ou sous la pluie. Le stade Charlety (dans lequel le Stade Français a joué entre 2010 et 2013) n’est pas fait pour le rugby, et partager le Parc des Princes avec le PSG, c’est impossible. Il fallait donc construire un nouveau stade. Comment l’avez-vous imaginé ? Je voulais un stade fermé, qui ne sacrifie pas le confort du spectateur et du joueur à l’esthétique ou au caprice de l’architecte. Au final, vous avez gagné le match des stades avec le Racing-Métro (L’Arena 92, à Nanterre, n’a toujours pas reçu de feu vert)… Je n’ai jamais pensé à ce genre de chose. Chacun sa route, chacun sa vie. Il n’y a pas de guerre… Je n’ai jamais parlé en mal du Racing. Je suis licencié au Stade Français, qui restera mon club de cœur, et il n’y en aura pas d’autre.» Propos recueillis par Richard ESCOT

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